Patt Mitchell, ancienne directrice de CNN et directrice éditoriale de TedWomen, a sorti une nouvelle série de Ted Talks, abordant le rôle central du mentorat dans l’avancée de la carrière des femmes,
Le mentorat est devenu ces dernières années un des programmes les plus populaires pour faire avancer la carrière des femmes, au sein de l’entreprise – et en dehors. A la base de cette initiative, des femmes Leaders, souhaitant offrir du temps à d’autres femmes afin de les faire bénéficier d’une voix, d’une influence ou encore d’un réseau.
Aujourd’hui, le mentorat est pratiqué beaucoup plus largement, mais garde la même dynamique : permettre à des femmes de sponsoriser la carrière d’autres femmes.
Certes, toutes les femmes n’ont pas la « force de frappe » ou la célébrité d’une Oprah Winfrey, d’une Michelle Obama ou d’une Patt Mitchell. Et pourtant, de nombreuses femmes peut en aider d’autres, à leur échelle et surtout, à leur manière.
Dès lors, comment être une bonne mentor, et aider d’autres femmes à se développer professionnellement et à atteindre leurs objectifs ? Pat Mitchell nous fournit des clefs dans une série de Ted Talks, résumée ici.
Avant tout, une mentor doit disposer de compétences et d’intérêts pertinents par rapport au projet de la mentorée : il est donc essentiel de se renseigner en amont afin de valider ou non si l’on dispose des bonnes ressources pour assumer ce rôle de mentor. Et bien entendu, il faut garder en tête qu’il n’est pas grave de refuser une demande de mentorat ! Mieux vaut refuser, que d’accompagner quelqu’un à moitié. Par ailleurs, le mentorat représente un réel investissement en temps, et en énergie : mieux vaut bien sélectionner vos mentorées en amont, car vous ne pourrez malheureusement pas mentorer un nombre illimité de personnes.
Quelle est la posture de la mentor ? La mentor n’est pas là pour dire quoi faire, elle est là pour suggérer de nouvelles perspectives, une nouvelle manière de faire. Le fait de laisser une mentorée prendre ses propres décisions est clef, car cela lui donnera plus de confiance par la suite. De la même manière, une mentor n’est pas là pour avoir réponse à tout (cela se saurait, si ce type de personnes existait !). Le responsabilité de la mentor est en revanche de poser les bonnes questions, qui permettront ensuite à la mentorée de trouver ses propres réponses. Et pour poser une autre question, une action est essentielle : l’écoute ! Une écoute active, visant à aider la mentorée à développer sa propre réflexion, son propre point de vue sur les choses.
Qu’est ce que la mentor n’est pas ? La mentor n’est pas une mère (la mentorée en a probablement déjà une). Elle n’est pas là pour apporter un soutien affectif, ou une écoute thérapeutique. Cela représenterait une trop grande charge mentale, et n’apporterait rien de bon à la dynamique mentor – mentorée (à part de la fatigue). De même, la mentor n’a pas d’obligation de résultats : le projet de la mentorée peut en effet ne pas fonctionner, sa carrière connaître des revers : la mentor ne devra pas chercher à « réparer » ou trouver des solutions à tous les problèmes professionnels que va rencontrer la mentorée. De même, la relation peut se distendre, ou ne plus fonctionner : là aussi, c’est OK, et rien ne sert de se quitter amère ou frustrée par cela. Au contraire, il est clef de s’investir régulièrement dans de nouvelles relations de mentorat, qui seront source de satisfaction, et de belles rencontres (voire, de futures collaborations professionnelles !).
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