Pendant des années, la société a demandé aux femmes de suivre les règles et de ne pas faire de vague. Aujourd’hui, les jeunes femmes ont accès aux mêmes diplômes que les jeunes hommes dans notre pays, et presque 50% de la force de travail française est composée de femmes (48.5% exactement). Et pourtant, seules 3 femmes figurent parmi les 120 CEO des plus grandes entreprises françaises. Sans aller jusqu’au top management, on sait que le salaire médian des femmes est 11.5% inférieure à celui des hommes. Certains mettent cela sur le compte de l’instinct maternel qui pousserait les femmes à sacrifier plus facilement que leur conjoint leur travail pour les obligations familiales. Mais est-ce cela, la clef de l’énigme ? 

Très certainement non. Les femmes souffrent en général d’un déficit de confiance en elles par rapport à leurs collègues, qui les entraîne à moins négocier de promotion, moins se valoriser en entretien, et moins se battre pour obtenir le projet le plus intéressant. « Asseyez-vous à la table ! », disait Sheryl Sandberg, COO de Facebook et figure féministe américaine, dans son livre Lean In. Quand une femme réussit, elle attribue souvent le mérite à la chance, aux autres, ou à un effort, alors qu’un homme dira le plus souvent qu’il a réussit grâce à lui. Il est donc essentiel Mesdames, de vous mettre en avant, et pour vous, Messieurs, d’amplifier la parole féminine et de valoriser vos collaboratrices, en vous adaptant à leur comportement. 

Je vous conseille vivement de lire Lean In, ou de regarder la conférence Ted Talk de Sheryl Sandberg – ou les interventions de Mercedes Erra, fondatrice de BETC et figure de prou du féminisme en France. Voici aussi Mesdames des stratégies et des outils utiles afin de mettre à bas cet écart de confiance personnelle entre hommes et femmes.

  • La règle d’or en termes de confiance en soi est un dicton américain bien connu : fake it until you make it (en gros fais semblant jusqu’à ce que cela devienne une réalité). Cela demandera un léger surtravail au départ peut-être, mais cela en vaut la peine. Vous pouvez par exemple préparer scrupuleusement vos entretiens d’embauche en faisant la liste de toutes vos compétences, connaissances, et les réussites les plus marquantes que vous avez eues sur votre poste. 
  • Petit conseil pour se mettre dans un bon état mental avant une échéance importante (réunion, demande de promotion, entretien d’embauche…) : dressez la liste de 10 réalisations ou réussites personnelles et professionnelles dont vous êtes la plus fière, et relisez-la le jour J, plusieurs fois, jusqu’à être convaincue de votre capacité à être une personne exceptionnelle qui peut accomplir de grandes choses. 
  • Vous manquez toujours de confiance en vous au travail ? Trouvez 1 ou 2 collègues dont vous êtes proche pour faire votre promotion en interne. Ils ou elles seront là pour vous rappeler vos mérites et vos réussites, et pour parler de vous de manière super positive au sein de l’entreprise. Ils peuvent également être des allié.e.s en cas de situation tendue dans une réunion (en cas de mansplaining par exemple, en vous réattribuant plus ou moins subtilement le mérite d’une idée). 
  • Vous l’avez compris, le but ici notamment est d’être plus à l’aise dans les situations où vous devez vous promouvoir. Rien de mieux que de vous entraîner comme si vous étiez entrepreneuse, en écrivant un « pitch de promotion », appelé elevator pitch aux US, pour vous présenter et valoriser vos qualités uniques en 1minutes30 top chrono !
  • Enfin, je crois très fort aux vertus du mentorat. Je vous conseille donc de vous entourer d’une mentor femme que vous admirez tout au long de votre carrière, et de ne jamais perdre l’occasion de valoriser ou de coacher une jeune femme pour l’aider à se mettre en avant. 

Vous voulez en savoir plus ? Notre programme d’accompagnement Grow as a Woman est là pour aider vos collaboratrices à booster leur carrière et à développer de nouvelles soft skills utiles à leur évolution et à leur épanouissement.