L’impact du Covid sur l’orientation des jeunes se renforce.

Les résultats de la seconde édition de l’enquête sur la confiance dans l’avenir des 15-20 ans réalisée par L’Etudiants, l’Institut BVA et le groupe Orange en février 2021 sont particulièrement révélateurs du malaise croissant de lycéens et d’étudiants dont les perspectives semblent de plus en plus incertaines au fur et à mesure que la crise sanitaire et ses effets immédiats se prolongent.

  En effet, il y a un an déjà, ils étaient 74% à se considérer en perte de motivation et 71% à avoir l’impression de décrocher.  En tout état de cause, rien ne laisse suggérer que ces chiffres se soient significativement améliorés au fil de l’année 2021. Au contraire, la Défenseure des droits Claire Hédon a souligné dans un rapport en novembre 2021 que la santé mentale des jeunes s’était significativement dégradée durant la crise sanitaire (doublement des symptômes dépressifs chez les jeunes entre 2019 et 2020, addiction aux écrans, dégradation de la qualité du sommeil…). Ce constat terrifiant s’explique évidemment par la fermeture prolongée des écoles au début de la crise puis par la fermeture ciblée des classes suite à l’édiction de nouveaux protocoles sanitaires ces derniers mois. Malheureusement, cette fragilisation de la santé mentale des jeunes s’inscrit dans un contexte plus large de transformation du monde du travail qui rend progressivement illisible les perspectives d’orientation de la nouvelle génération. Cette peur de l’avenir va donc les conduire à sacrifier leur épanouissement personnel (ils ne sont que 38% à choisir leur orientation en fonction de ce seul critère) au profit de filières réputées qui promettent des débouchés professionnels. Tous ces facteurs expliquent le taux élevé de réorientation post-bac qui s’est stabilisé à environ 21% des étudiants depuis maintenant plusieurs années selon le ministère de l’Education Nationale.

  De plus, le Covid a également généré de nouvelles inquiétudes chez des étudiants pourtant certains de leur choix d’orientation. En effet, nombre d’entre eux craignent que la crise sanitaire ait impacté substantiellement la valeur de leur diplôme. Le témoignage de Zoé, 19 ans, étudiante en 2ème année à Sciences Po Lyon, exemplifie parfaitement le ressenti de milliers d’étudiants en France : « Je n’arrête pas de me demander si ma génération n’est pas une génération sacrifiée… J’ai peur que, une fois arrivée sur le marché du travail, mon diplôme ne vaille pas grand-chose : déjà parce que ma promotion est entrée à Sciences Po Lyon sur dossier et pas sur concours, et ensuite parce que les entreprises savent que nos cours ont été adaptés tant bien que mal au contexte sanitaire et que nos conditions d’apprentissage n’étaient pas optimales. » Les questions que soulèvent Zoé sont légitimes et méritent d’être entendues. En effet, si l’on n’y répond pas, beaucoup d’étudiants risquent d’entrer dans un processus de perte de confiance en soi, de motivation et d’auto-censure, convaincus que leurs compétences sont en-deçà de ce qu’elles devraient être.

  Pour remédier aux nombreux problèmes générés par le Covid dans le domaine de l’orientation des étudiants, BMT se propose de remettre l’humain au centre de la démarche d’orientation des jeunes. C’est pourquoi nous avons mis en place différents programmes d’accompagnement destinés à la construction d’un projet d’orientation clair, défini, et qui correspond aux valeurs, aux ambitions et à la personnalité de chaque jeune dans le cadre de leurs études.